Bernadette et Marie V: «Evidemment Martha» de Meg Mason (australienne) ed. Points
C’est l’histoire de Martha qui souffre de crises d’angoisses, de panique. Depuis qu’à 17 ans quelque chose a vrillé dans sa tête, elle vit en décalage permanent. Nous la suivons, (avec de nombreux retours en arrière), dans son parcours, accompagnée de son ami d’enfance, avec qui elle se mariera…puis divorcera. Son trouble, jamais nommé, est dérangeant mais cela fait aussi l’intérêt du livre qui laisse chacun à sa réflexion sur ce qu’est la folie… C’est un livre, vivant, bien écrit et drôle par moments, avec un message optimiste à la fin.
Bernadette: a lu de Gaspard KOENIG «Humus»,ed. De l’Observatoire.
…Et ne l’a pas apprécié: le style est plat, le contenu n’apporte rien de nouveau. Il s’agit de deux étudiants en agronomie, angoissés par le désastre écologique qui veulent changer les choses: l’un en créant une startup de vermicompostage, l’autre en tentant de réparer le champ familial bourré de pesticides. Des moments de réussites, des obstacles, des déconvenues brisants leurs idéaux dans ces 2 parcours…
BD «Watership down» de Adams, Sturm et Sutphin ed. Monsieur Toussaint Louverture: Des lapins qui quittent leur garenne; récit de survie, d’espoir, de courage et d’amitié.
Marie C.: «Par la force des arbres» Edouard CORTES ed. Babelio
Ecrivain et berger, l’auteur conte ce qui s’est passé lorsqu’un coup du destin vient le plonger dans la déprime et la tentation du suicide… Il se construit une cabane en haut d’un arbre et y vit de mai à octobre, déconnecté du monde sauf de sa famille (avec qui la vie s’écoulait en harmonie). Celle-ci lui rend visite, partage la nuit dans la cabane. Devenir un «homme -arbre», s’enraciner dans la terre en même temps que toucher au céleste… Les questions qu’il se pose, c’est la nature qui y répondra.
Marie (V): «Célèbre» de Maud VENTURA ed. L’iconoclaste.
L’autrice est chroniqueuse, son style est direct, rapide, efficace, le livre est écrit comme un polar. C’est l’histoire d’une fille qui, depuis sa petite enfance est persuadée qu’elle sera une star. En effet, elle possède tous les atouts pour ça: belle, intelligente, brillante, elle excelle en tout. Arrivent ses 20 , 22, 24 ans rien ne se passe. Elle écrit et compose des chansons…Ne supporte aucune critique, sûre d’elle, insupportable, autocentrée mais vraie. Et,à 25 ans, la célébrité arrive. Elle trouve cela normal…Cependant, le début est écrit d’une île déserte où elle vit seule, retirée du monde, déconnectée.. Portrait acide et brillant de notre époque.
«Le rêve du jaguar» de Miguel BONNEFOY ed. Rivages
Ecrivain franco-vénézuélien. Belle écriture . L’histoire du Vénézuela à travers la fresque familiale inspirée ses ancêtres (cf«Le voyage d’Octavio»). Tout commence sur les marches d’une église où un enfant a été déposé. Recueilli par une mendiante, il deviendra un personnage célèbre. Récit à plusieurs voix: l’auteur lui-même, puis sa femme, puis son fils.
Lyliane: une BD: «Les nageuses de minuit»Valentina GRANDE (scénario) et Francesco DIBATTISTA (dessin), ed.Le Lombard
Histoire de Vik, 40 ans, prof,déprimée, harcelée par sa mère qui voudrait la voir «casée». Elle entre un soir, par hasard, dans la piscine de son quartier et découvre un groupe de femmes évoluant dans le bassin, avec grâce et aisance en natation synchronisée. Peu à peu, elle se rapprochera de ces femmes ni très jeunes ni spécialement belles, qui avec des caractères bien trempés et une solide amitié sans concession, aux vies parfois cabossées, font face au monde avec dignité et bonne humeur.
Vik saura partager ses angoisses (de mettre la tête sous l’eau entre autres), mais aussi les écouter, les aider; et au fil du temps, elle pourra «sortir la tête de l’eau», se réconcilier avec elle-même, sa mère et la vie. Toute la symbolique de l’eau: régression ET renaissance, les desssins réalistes, les couleurs discrètes portent ce récit plein de sororité, de solidarité, d’espoir.